Des femmes hébergées vous partagent leur histoire

Français (ci-dessous en espanol)

 

Ce dont je me souviens le plus, c’est que l’intervenante de la Maison Marie-Rollet a pris le temps d’écouter ce que je vivais. Malgré que l’on me présentait comme l’agresseuse, au final, l’intervenante avait saisi la dynamique de violence dans laquelle je vivais. Elle m’a prise au sérieux. C’est ce que j’apprécie le plus de la ressource. Je sentais que j’étais crue dans mon histoire.

 

Tout au long de mon séjour dans la Maison, j’ai pu partager mon histoire avec des femmes merveilleuses et puissantes, elles m’ont aidé à régler ma situation juridique, à régler ma situation avec la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), à comprendre la situation que j’avais vécue et elles m’ont soutenue moralement et psychologiquement, à confronter la réalité devant moi. De plus, j’ai pu partager des espaces avec de belles dames qui sont également arrivées en même temps avec lesquelles nous avons pu partager des histoires et nous faire des amis. Je n’en ai pas vu beaucoup depuis longtemps, mais je tiens à vous exprimer que je les porte dans mon cœur aujourd’hui et toujours. 

 

Mon passage à la Maison a été le premier pas pour commencer une vie autonome, indépendante, retrouver mon pouvoir de femme et de mère, libérer ce vieux lien qui me liait et laisser place à ma nouvelle vie au Québec. Aujourd’hui j’ai un travail en informatique, je parle mieux le français, je vis avec mon fils et j’ai trouvé la force de démarrer de nouveaux projets ici au Québec.

 

Grâce à eux tous, intervenants et compagnons, de tous j’ai appris et compris qu’il n’y a pas de frontières tant que l’amour et la confiance en nous prévalent et ainsi se manifeste le courage de continuer sur le chemin. 

 

Espagnol 

 

Durante toda mi estadía en la casa pude compartir con estas maravillosas y poderosas mujeres mi historia, ellas me ayudaron a resolver mi situación jurídica, a resolver mi situación con dpj, a entender la situación por la cual había pasado y me apoyaron moral y psicológicamente a confrontar la realidad que tenía en frente. Además pude compartir espacios con hermosas damas que también llegaron en la misma época con las cuales pudimos compartir historias y hacer amistad. A muchas de ellas no las veo hace mucho, pero quiero expresarles que las llevo en mi corazón hoy y siempre. Mi paso por la casa fue el primer paso para empezar una vida autónoma, independiente, retomando mi poder como mujer y como madre, soltando ese viejo lazo que me ataban y dando paso a mi nueva vida en Quebec. Hoy en día tengo un empleo en informática, hablo mejor frances, vivo con mi hijo y encontré la fuerza para empezar nuevos proyectos aqui en Quebec. Gracias a todas ellas, interventoras y compañeras, de todas aprendí y entendí que no hay fronteras mientras que el amor y la confianza en nosotras mismas prevalezca y de esta manera se manifiesta la valentía para continuar el camino.

« J’ai retrouvé ma joie de vivre grâce à la Maison Marie-Rollet »

 

J’ai vécu 2 ans dans une relation toxique, j’étais très malheureuse à cause de la maltraitance de mon ex-mari, il critiquait aller-retour ma personne, la façon que je parlais, mes habits, ma famille, les livres que je lisais, les repas que je cuisinais, tout! Tout ce qu’il aimait de moi avant et qu’il trouvait magnifique et extraordinaire après le mariage est devenu insupportable, les critiques se sont suivies par le dénigrement puis la nonchalance puis l’ignorance. Il était convaincu que la fille immigrante qui ne connaissait personne au Québec et qui a quitté tout son monde, son emploi et sa famille dans son pays d’origine, sa femme qui dépendait de lui socialement et financièrement et que son statut n’était pas encore permanent au Québec, doit se soumettre à ses ordres et obéir à tout ce qu’il lui demande.

 

J’ai vécu un isolement total, il partait travailler des semaines en me laissant seule faire sa garde partagée à sa place, j’ai réalisé que je n’étais qu’une « gardienne pour son enfant » et que l’idée que je sorte travailler était son cauchemar.  Jusqu’au jour où j’ai reçu mon permis de travail temporaire et j’ai trouvé un emploi et sa rage était au rendez-vous. Dès la première semaine, il a commencé à me faire payer des frais pour un loyer pour habiter dans sa propre maison, sachant qu’il gagnait 5 fois mon salaire et qu’il avait des logements à revenu et que je payais ce qu’il me demandait il ne me restait rien absolument rien. 

 

Il est passé de l’homme blessant, ignorant et dénigrant mais généreux à l’homme harcelant, menaçant et violent! Eh oui! Il ne fallait pas que je retrouve mon indépendance pour lui et que je reste à vie la gardienne de son fils et la bonne à tout faire jusqu’au jour où il m’a mis dehors en plein hiver à 22 h de la nuit en période de pandémie parce que son lit n’était pas prêt à l’heure de se coucher! Moi qui a passé ma fin de semaine à faire le grand ménage de sa villa 2 étages et sous-sol pendant qu’il profitait de sa journée avec son fils.

 

Ce jour-là, la police est intervenue pour que je reste à la maison car tout était fermé et que je ne connaissais personne pour m’héberger! J’ai pleuré ma vie! J’étais dans l’obligation de rester chez mon agresseur! J’essayais de contacter quelques ressources d’hébergement communautaire et avec les mesures COVID au début de la pandémie, j’étais désespérée! Les tensions se sont baissées après cet incident, mais la pression pour que je quitte mon travail et la maltraitance étaient toujours au rendez-vous.

 

J’étais très malheureuse, anxieuse, je pleurais jour et nuit et même au travail, ma vie privée a affecté terriblement ma vie professionnelle, jusqu’au jour où ma directrice a décidé d’appeler les ressources d’aide qui m’ont mise en contact avec la Maison Marie-Rollet, qui ont accepté sans hésitation à m’héberger, et j’ai été directement contactée par l’intervenante qui a pris le temps de m’écouter, d’analyser la situation et de me revenir avec des solutions non seulement pour m’héberger et aussi pour régler ma situation en général.

 

En parlant avec l’intervenante, j’ai trouvé toutes les réponses à mes questionnements! Malgré ça, la peur et le cercle de violence m’ont empêchée de suivre rapidement les conseils de l’intervenante et pour ma grande surprise elle était très compréhensive et elle a continué à m’appeler et prendre de mes nouvelles. 

 

Le jour où les portes de chez mon ex se sont fermées, les portes de la Maison Marie-Rollet étaient grandes ouvertes pour m’accueillir dans une ambiance humaine exceptionnelle, et une confiance mutuelle n’a pas tardé à s’installer entre moi et les intervenantes.

 

Je n’ai pas pris longtemps avant de me trouver un endroit sécuritaire pour me loger et le suivi post-hébergement m’a offert de l’écoute sans jugements et des ressources et des informations qui m’ont été présentées pour m’aider dans mes démarches de divorce et de régularisation de mon statut de résidence. 

 

Aujourd’hui, et grâce à l’aide et l’assistance de la Maison Marie-Rollet et précisément les intervenantes au post-hébergement, je retrouve mon équilibre et ma joie de vivre! 

 

Aujourd’hui, si j’ai un conseil à donner à une personne qui vit actuellement de la violence c’est de faire confiance à des professionnels. Les résultats en valent la peine!

 

Encore une fois MERCI BEAUCOUP!

« Mon expérience en post-hébergement à la MMR »

 

J’ai été hébergée à la Maison Marie-Rollet pendant 2 semaines avec mes 3 adolescents.  Une maison et un personnel très accueillant et chaleureux.  Durant mon séjour, j’ai été accompagnée ainsi que mes enfants par les intervenantes.  Cela nous a beaucoup aidés.

 

Lorsque mon séjour s’est terminé, on m’a offert la possibilité d’avoir un suivi d’une intervenante en post-hébergement. J’ai tout de suite accepté. En fait, j’ai reçu non seulement de l’accompagnement d’une intervenante pour moi, mais également d’une intervenante jeunesse. Cette dernière m’a aidée à mieux comprendre l’impact de la violence chez mes enfants et m’apporter tout le support nécessaire pour les soutenir dans leur souffrance.  Et heureusement que j’ai eu cette aide!  

 

Deux de mes enfants avaient abandonné l’école. La drogue, la boisson, les propos suicidaires faisaient partie de leur vie… Heureusement que mon plus jeune est demeuré motivé à l’école… Je ne pouvais rester seule avec tout ça.  Réalisé après une vingtaine d’années de mariage et 4 enfants que je vivais dans un milieu de violence familiale a été difficile à accepter.

 

Si vous saviez à quel point ces intervenantes ont réussi à m’ouvrir les yeux, car par moment je doutais encore que j’avais vécu de la violence si grave. On m’a démystifié les types de violence, les effets sur les victimes, les moyens pour m’en sortir, tout en me disant qu’il fallait « donner le temps au temps! ».  Après chaque rencontre, je repartais avec des outils de plus dans mon sac à dos.

 

Ce qui m’a le plus surpris de ces interventions, c’est à quel point ces intervenantes connaissent très bien les effets de la violence chez les victimes et comprennent  les types de violence. Je me suis toujours sentie écoutée et même, j’avais l’impression que mon intervenante en savait plus sur mon vécu et mon ressenti, que moi-même. Je n’arrivais pas à me comprendre et à ressentir mes émotions. Son respect, son écoute empathique, sa douceur, sa bonté faisaient en sorte que je me sentais tellement accueillie et appréciée.  Et c’était la même chose avec l’intervenante jeunesse. Beaucoup d’amour et de générosité que j’ai reçus de ces intervenantes! Cela m’a tellement fait de bien de les avoir dans ma vie. Sans elles, sans ma résilience et mon implication, je n’y serais pas arrivée!  

 

J’ai également participé à des groupes de soutien, qui m’ont permis de partager mon vécu et de constater que je n’étais pas la seule à être dans un tel état de déconstruction. On pouvait s’apporter du support mutuel.

 

Aujourd’hui, après 5 ans, je peux dire que je me sens beaucoup mieux et plus sereine. Je ne suis plus la femme que j’étais et j’en suis fière.  

 

Ces années de souffrance m’ont permis de découvrir un monde et un milieu que je ne connaissais pas, soit les maisons d’hébergement pour femmes. Cela m’a rendu plus sensible à la cause des femmes, plus humaine! Je peux dire aujourd’hui, que malgré toutes ces années de souffrance, j’ai l’impression d’avoir fait un grand saut en avant… Qu’il faut garder espoir car la lumière finit par apparaître au bout du tunnel! Et quand on regarde en arrière, on se dit que cette noirceur nous a permis de voir à quel point cette lumière qui surgit est si douce et réconfortante!

 

En terminant, je dis à toutes ces femmes victimes de violence : « Acceptez l’aide que l’on vous offre, ne restez pas seules! » Vous devez en parler afin de vous libérer! Soyez assurées que toutes les intervenantes que j’ai côtoyées, de près ou de loin, sont des femmes de cœur, sans jugement!

 

Se reconstruire et garder le Cap!

 

Mariée pendant 22 ans, 4 enfants nés de cette union que je croyais pour la vie!

 

Mais un jour, bien tard diront certains, je suis partie avec les 3 adolescents qui demeuraient encore à la maison. Ce jour, s’en était assez! Partir sans rien lui dire…

 

J’ai mis des années à réaliser que mes enfants et moi vivions dans un milieu de violence familiale. Cette violence parfois si sournoise et qui détruit à petits feux tous ceux qui la subissent. Comme ma fille me disait : « Papa a joué dans mon cerveau! »  Il me faisait croire que c’était moi qui avais un problème.

 

Une fois sortie physiquement de ce milieu malsain, il faut s’en sortir psychologiquement et avancer… C’est un chemin long, rempli d’embûches.  Comme me disait si bien mon intervenante, « il faut donner le temps au temps ! »  Partir pour se reconstruire et reprendre une vie paisible, pas facile au début; surtout quand tu as des enfants que tu dois soutenir dans leur peine et souffrance, alors que toi-même tu es blessée profondément.

 

En quittant, je suis devenue la capitaine d’un voilier, chancelant et dont la communication avec les membres de mon équipage était discordante. J’avais l’impression de « traîner » des passagers à bord qui préféraient s’amuser (drogue, boisson, abandon de l’école) pour oublier leur passage sur un navire de pirates! J’avais l’impression qu’ils ne voulaient pas apprendre à participer aux manœuvres afin de voguer vers des horizons nouveaux et plus calmes.  J’essayais de les aider à surmonter leur peine, à guérir leurs blessures, à leur redonner confiance en eux, etc. Je hissais les voiles, seule… Oups un matelot à l’eau… Je devais lâcher la barre pour remonter le naufragé à bord et en prendre soin. J’ai tenté d’installer un bastingage autour du pont afin de protéger mes matelots. Mais ce garde-fou n’était pas suffisant. Ils retombaient à l’eau. Je veillais du mieux que je pouvais sur eux. 

 

Pendant ce temps, le voilier ne voguait pas, retenu par la force des vents et il semblait faire marche arrière, poussé par le courant puissant provenant des profondeurs de l’océan. J’ai perdu courage par moment, j’ai voulu me mettre à l’abri et abandonner tout, malgré mon amour pour mon équipage. J’avais le sentiment de piloter un vieux bateau mal entretenu tout en tentant d’éviter la dérive.

 

Fort heureusement, qu’au cours de ce long voyage, qui n’est pas encore terminé, les communications avec la terre ne se soient jamais interrompues. Dieu seul sait à quel point, j’ai pu bénéficier de supports, d’écoute, d’encouragement de professionnels en intervention de « navigation » (de violence) et ce, afin que j’évite de chavirer avec mon équipage.

 

Au fil du temps, et avec beaucoup d’amour, de patience, de résilience et de soutien de gens aimant et respectueux, le cap s’est maintenu vers un horizon plus paisible et harmonieux. Mes enfants vont mieux malgré leurs blessures qui sont bien présentes. J’espère qu’avec le temps, s’ils en sentent le besoin, ils accepteront l’aide de professionnels. Ce que je retiens, c’est de ne pas rester seule durant cette traversée. Il y a des professionnels qui savent nous écouter, comprendre les impacts de la violence et les effets sur les victimes et ce, tout en respectant notre vitesse de croisière. C’est grâce à ces personnes bienveillantes et à mon humilité d’accepter cette aide que j’ai pu changer ma trajectoire de vie et que je m’en sors!

 

Merci aux intervenantes psychosociales qui ont été présentes tout au long de mon cheminement personnel! Je vous suis très reconnaissante.

« Trois milliards de pourquoi »

 

Les pourquoi d’avant

 

Pourquoi il ne comprend pas, pourquoi il n’écoute pas. 

 

Pourquoi je ne réponds plus, pourquoi j’ai l’impression d’être muette.

 

Pourquoi il ne s’intéresse pas aux enfants, pourquoi il ne participe pas.

 

Pourquoi je n’y arrive pas, pourquoi je ne peux le rendre heureux.

 

Pourquoi dois-je répondre seule aux questionnements de mes enfants.

 

Pourquoi je n’ai pas droit à quelqu’un qui m’épaule et partage les responsabilités.

 

Pourquoi c’est moi qui dois prendre un deuxième emploi.

 

Pourquoi c’est moi qui dois tout payer. 

 

Pourquoi mes enfants lui demandent d’arrêter de crier.

 

Pourquoi je me reconnais dans cette publicité, dans ce couple de mon émission de télé que tout le monde déteste.

 

Les pourquoi du pendant

 

Pourquoi j’ai dû demander de l’aide pour arriver à le quitter.

 

Pourquoi personne ne m’a dit que ce que je vivais c’est de la violence psychologique.

 

Pourquoi je dois protéger mes enfants de leur père.

 

Pourquoi suis-je la seule à parler pour eux.

 

Pourquoi nous en sommes rendus là. Pourquoi j’ai brisé ma famille.

 

Pourquoi réagit-il de cette façon.

 

Pourquoi j’ai envie d’y retourner et de le retrouver. 

 

Pourquoi je l’aime et le déteste tout autant.

 

Pourquoi je ne peux pas dire aux gens de mon entourage que je l’aime encore.

 

Pourquoi j’ai tellement envie de le croire. 

 

Pourquoi je n’ai pas plus de colère que ça. Pourquoi je suis si en colère aujourd’hui.

 

Pourquoi je me retrouve ici, pourquoi je n’ai pas réussi à le faire seule.

 

Pourquoi j’ai besoin d’aide, pourquoi je me retrouve en hébergement.

 

Pourquoi j’ai laissé cela durer aussi longtemps. Pourquoi j’ai laissé quelqu’un prendre tout de moi.

 

Pourquoi le processus est si long. 

 

Pourquoi dois-je répéter mon histoire encore une fois.

 

Pourquoi je n’arrive pas à me reloger rapidement. 

 

Les pourquoi d’après

 

Pourquoi je ne suis pas partie plus tôt.

 

Pourquoi il réussit encore à m’atteindre aujourd’hui. Pourquoi croit-il encore que je suis nulle.

 

Pourquoi m’envoi-il cette bombe. Pourquoi je n’ai pas pensé à lui depuis une semaine.

 

Pourquoi dois-je continuer à le voir toutes les deux semaines. Pourquoi c’est encore ma responsabilité.

 

Pourquoi j’ai aimé le sourire de cet homme sur la rue. Pourquoi j’ai enfin rêvé à quelqu’un d’autre.

 

Pourquoi j’ai attendu aussi longtemps pour croire en moi.

 

Pourquoi j’ai douté si longtemps avant de me lancer dans ce nouveau défi.

 

Pourquoi resurgit-il quand toutes les sphères de ma vie vont bien.

 

Pourquoi je lui ai laissé autant de pouvoir.

 

Pourquoi j’en encore le réflexe de me protéger.

 

Pourquoi je ne suis plus dans le noir.

 

Pourquoi je n’ai pas misé sur moi avant.

 

Pourquoi j’ai essayé tellement trop longtemps. 

 

Pourquoi j’ai décidé d’en parler au travail aujourd’hui.

 

Pourquoi maintenant je réussis à avoir un bon cercle d’amis.

 

Pourquoi louer quand je peux acheter, vais-je y arriver seule.

 

Pourquoi je croyais avoir besoin de lui.

 

Pourquoi j’ai douté, j’arrive à tout payer.

 

Pourquoi mes enfants ont l’air heureux et moins anxieux.

 

Pourquoi j’ai encore tant de questions sans réponses, des réponses qui ne m’appartiennent pas.

 

Pourquoi j’ai trouvé la force de demander de l’aide et de continuer de le faire? Parce que je ne me sentais plus seule, ni incomprise ni jugée, ni pressée.